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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 15:51

 

Il faut bien le reconnaitre, UMP ( RPR et UDF par le passé) et PS ont réussi ensembles les mêmes exploits depuis 35 ans : creuser le déficit public et ne pas tenir leur promesse de plein emploi. Aujourd'hui, ils comptent sur la croissance pour réduire le déficit, avec la réussite actuelle que l'on connait. Quant au plein emploi, ils semblent y avoir renoncé.

Ci-dessous, quelques éléments pour nourir vos réflexions.

 

La croissance économique au secours de la dette publique ?

C'est l'argument de l'UMP et du PS, il faut de la croissance pour réduire le déficit. ( après le plein emploi...) . Mais, dans les économies des pays dits industrialisés, les taux de croissance s'effrondent dans le temps pour des raisons logiques. Et, heureusement, car si tous les pays du monde avaient durablement des taux de croissance à deux chiffres, ce serait une catastrophe humaine et écologique!

 

Taux de croissance moyen en France par an selon les décennies:

1960-1969 : +5,6%

1970-1979 : +3,7%

1980-1989 : +2,2%

1990-1999 : +1,9%

2000-2009 : +1,5%

 

On observe la même tendance au Japon et dans la majorité des pays dits industrialisés.

De même, le livre Blanc de la Maison Blanche admet que la croissance n'est plus créatrice d'emplois, la durée moyenne du travail aux Etats-Unis est de 33 heures!

 

Sarkozy, sauveur de la crise :

La dette publique sous la majorité actuelle est passée de 65% du PIB à 85% aujourd'hui. L'argument avancé par le gouvernement est que les dépenses supplémentaires ont permis de limiter les effets de la crise.

Or, plusieurs instituts économiques indépendants ont estimé que la loi TEPA n'a eu aucun effet sur la croissance. Mais que par contre, son coût de 15 milliards d'euros annuel a creusé le déficit public. Un rapport très récent de hauts fonctionnaires confirme qu'une majorité de niches fiscales n'a aucun ou très peu d'effets concrets.

Plusieurs spécialistes précisent que si la France a moins subi les conséquences de la crise, c'est grâce à son système de protection sociale et non grâce à la politique gouvernementale. 

 

Des chiffres :

Les 400 niches fiscales coûtent 70 milliards par an.

L'impôt sur le revenu rapportait 25,6% des recettes en 1993 contre ... 16,5% en 2007; c'est pourtant l'impôt le moins injuste.

La cour des comptes estime que si l'on taxe le capital comme le travail, les recettes supplémentaires annuelles seraient de 100 milliards d'euros.

Un euro hérité est 2,5 fois moins taxé qu'un euro acquis par le travail.

Les 0,01% les plus riches ont connu une hausse de revenus de 69% entre 1998 et 2006 contre 0,9% pour les 90% les plus pauvres.

Un couple avec deux enfants peut transmettre 1,5 millions d'euros sans payer de droits de succession.

Selon une étude de 2002, l'impôt local est 2 à 4 fois plus pesant pour les foyers non imposés à l'impôt sur le revenu.

 

Le FN, le sauveur?

Devant les échecs répétés des différentes majorités gouvernementales, certains semblent voir dans les promesses du FN, une solution. Mais c'est une solution de ressentiments et non de réflexions.

Sans immigration, le déficit public aurait été gonflé de 10 milliards d'euros par an et notre système de retraite aurait vécu. Si la politique d'intégration a été un échec supplémentaire des UMPS, cela ne signifie pas que l'immigration n'est pas bonne pour notre pays.

 

 

 

 

 

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